12 août, 2024
Bre Brown, coordinatrice des relations communautaires, et Lindsay McCombe, gestionnaire du centre de recherche St.Amant, ont participé à une table ronde de l’atelier d’été sur la recherche communautaire qui s’est tenu un peu plus tôt cet été. Elles avaient hâte de partager leurs expériences et leurs observations, présentées ci-dessous.
Extrait du journal de Bre Brown
Eh bien, il faut que je fasse quelque chose pour mon visage… c’est pour ça que les gens me disent toujours ça. Personne ne va trouver ce que je dis aussi marrant que moi. Dagen a envoyé des photos de la table ronde à laquelle Lindsay McCombe et moi-même avons récemment participé. J’ai l’air d’être tellement mal ou morte d’ennui ou je ne sais quel autre état impossible à déterminer. C’est drôle, vraiment. Je ris, mais je suis un peu déçue, car l’expérience vécue a été tout l’inverse de ce que vous pouvez lire sur mon visage. Des conversations profondes sur l’inclusion, l’équité, l’accessibilité et la participation communautaire, comment ne pas être contente? Ajoutez un peu d’éthique dans tout ça et la magie opère. Tellement d’idées partagées et de liens créés.
Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre quand j’ai accepté l’invitation à l’atelier d’été du centre de formation sur la recherche communautaire de l’université de Winnipeg, mais la fervente défense des droits de la personne de Lindsay ainsi que son super cerveau analytique, sans oublier le zèle en matière d’accessibilité de notre nouvel ami Jonathan, ont tellement facilité les échanges d’idées et d’expériences dans la salle qu’une corde sensible semble avoir été touchée chez les étudiants.
Lindsay a facilement tordu le cou au mythe que la recherche inclusive est difficile, en décomposant étape par étape le cadre utilisé pour dépasser les normes en matière d’éthique. Ceci nous a menés à des conversations profondes sur ce que signifie vraiment le fait de mettre de côté tout un groupe de personnes dans une communauté du point de vue de la recherche communautaire au-delà du manque de données, révélant certains stéréotypes sources d’isolement social, y compris modifier la perception du soutien. Les étudiants semblaient vraiment intéressés et je pense que nous aurions pu passer toute la journée du fait que l’accessibilité est le seul moyen de rendre l’égalité des chances, l’accès aux ressources et l’inclusion possibles.
Nos conversations se sont poursuivies au déjeuner et je suis rentrée à la maison pleine d’énergie. C’était peut-être en raison du sentiment d’espoir, du fait de collaborer avec un groupe de personnes totalement nouveau pour rendre le monde meilleur. Une seule idée, c’est tout ce que ça prend, non? « Rien qui nous concerne ne se fait sans nous ».
À plus tard,
Bre
Extrait du journal de Lindsay McCombe
Cher journal,
J’écris pour repenser à un accomplissement récent que j’ai partagé avec ma collègue et amie passionnée, Bre Brown. Nous sommes sûrement nombreux à être d’accord sur le fait qu’on est tellement pris dans notre travail quotidien qu’il est facile d’oublier des réussites qui valent la peine d’être célébrées. Mais, cette expérience unique mérite de s’y attarder et d’être partagée.
Un peu plus tôt cet été, Bre et moi-même avons été invitées à participer à une table ronde de l’atelier d’été du centre de formation sur la recherche communautaire de l’université de Winnipeg sur le thème de la recherche inclusive avec les personnes en situation de handicap. Bien que la recherche liée au handicap est ce dans quoi je suis plongée quotidiennement, c’est un concept qui non seulement est nouveau pour les étudiants de l’atelier d’été, mais auquel sont aussi rattachées, d’après les coordonnateurs de programmes, des idées préconçues selon lesquelles la recherche inclusive est « trop compliquée » d’un point de vue éthique. J’ai donc été vraiment ravie de pouvoir tordre le cou à ce mythe en partageant mes douze années d’expérience et plus dans ce domaine ainsi qu’en décomposant le cadre que nous utilisons au centre de recherche St.Amant (je vous promets que j’étais vraiment heureuse de partager mes connaissances et de participer à une discussion si profonde malgré le fait que sur les photos j’ai l’air sérieuse). Notre équipe de recherche mène depuis les années 90 des recherches inclusives avec des personnes en situation de handicap tout en dépassant les normes établies en matière d’éthique, ce qui me semble être une preuve solide qu’on PEUT aussi étendre la valeur et l’engagement de « Rien qui nous concerne ne se fait sans nous » au domaine de la recherche.
En conduisant pour rentrer chez moi, voici ce qui m’est passé par la tête : les étudiants ont beaucoup participé pendant la partie questions / réponses de la séance, je suis satisfaite de mes contributions et quel honneur d’avoir pu participer à cet événement avec deux autres alliés animés du même désir de lutter contre le capacitisme. Ensuite, à ma grande surprise, nous avons reçu un courriel de l’atelier d’été nous informant que suite au suivi effectué auprès des étudiants, 70 % d’entre eux avaient indiqué que notre discussion faisait partie des séances les plus marquantes de cet événement qui s’est déroulé sur deux jours. En tant que passionnée des données, cette statistique est assez impressionnante, mais ce qui est vraiment remarquable c’est le fait d’avoir pu représenter St.Amant et le travail que nous effectuons pour faire avancer la cause de l’inclusion, mais aussi d’avoir pu sensibiliser de manière si positive un groupe de membres de la communauté totalement nouveau. Et ça, c’est une réussite qui vaut la peine d’être célébrée.
Cordialement,
Lindsay